jeudi 19 avril 2012

En vrac, à J-3

Pour couper la tête aux idées qui répandent que notre programme coûte cher et serait irréaliste, voici un tableau récapitulatif de ce que rapporterait notre programme à notre pays.




En rappel de l'article précédent, un lien pour l'argumentaire contre le vote utile, par Thomas Maurice.
À faire tourner, des fois que vous ayez des indécis dans votre entourage !

Ce soir, soyons nombreux au meeting de fin de campagne du Front de Gauche !


mardi 17 avril 2012

LE VOTE UTILE C'EST LE FRONT DE GAUCHE !

J-5


Voici un argumentaire qui m'a été envoyé contre le vote utile :


"En cette fin de campagne, le Parti Socialiste fait bien plus une campagne contre le Front de Gauche que pour les idées qu'ils défendent (et on les comprend, puisqu'il n'y en a aucune qui puisse changer concrètement la vie des gens, mises à part les promesses répétées de “ régler le problème des déficits publics ”, c'est-à-dire de capituler devant les marchés, en faisant s'abattre des plans d'austérité injustes et cruels sur la population). Voici dix arguments pour ne pas se laisser avoir par cette propagande assez grossière, qui rappelle sur bien des points la peur panique qui a saisi la pensée dominante, quelques semaines avant le referendum de 2005 : 

1. Le “ vote utile ” est inutile

Le vote utile, on a déjà donné en 2007 et on a vu à quel point, c'était utile ! Ça n'a servi qu'à décrédibiliser le vote de gauche et à le vider de sa substance, en obligeant les gens à se ranger derrière une personne qui appelait de ses vœux une alliance avec le centre. Qui plus est, il n'y a plus aucun risque de voir le FN au second tour, cette fois-ci. En effet, cela a été démontré "mathématiquement", dans un très court document Vote utile : réfutation mathématique (voir sur L'effet Dracula), dans lequel on peut lire : « En suivant la logique de ceux-là mêmes qui accordent du crédit aux sondages et qui s'inquiètent des performances du Front national, et en raisonnant à partir des pires hypothèses concernant la nature des transferts de voix au Front de Gauche, on arrive donc à cette conclusion : quand on vote pour Jean-Luc Mélenchon, on n'empêche pas François Hollande d'être au second tour, sauf dans le cas où c'est Jean-Luc Mélenchon lui-même qui s'y trouve ». Le vote utile, c'est donc le vote pour de vraies idées de gauche. C'est le vote Front de Gauche. 



2. Le “ vote efficace ” est le vote pour des idées
Ce qui nous a fait perdre en 2007, c'est justement le fait que Royale ne défendait clairement aucune position de gauche, toute obnubilée par son objectif d'alliance au centre. C'est aussi Lionel Jospin qui déclare quelques semaines avant le premier tour : « Mon programme n'est pas socialiste ». C'est enfin François Hollande qui va expliquer à la City qu'il n'est pas « dangerous ». Le vote “ efficace ” est donc le vote pour des idées de gauche, vraiment de gauche, qui seules peuvent emporter la conviction des classes populaires. D'autant plus que tout ce qui est à peu près de gauche dans le programme de Hollande (et c'est bien peu) est de toute façon inapplicable par lui-même, puisqu'il a dit et répété qu'il ne sortirait pas du Traité de Lisbonne. Or, ce Traité interdit purement et simplement les quelques réformettes de “ gôche ” qui se trouvent çà et là dans son programme. La seule loi préconisée par le Traité de Lisbonne est la “ concurrence libre et non-faussée ” et non pas l'intérêt général et la souveraineté populaire. Il n'y a que le Front de Gauche qui assume de vouloir sortir du Traité de Lisbonne, sans sortir de l'Europe, pour pouvoir appliquer son programme de conquêtes sociales. 


3. Le “ vote dynamique ” est un mythe
Par ailleurs, il n'est pas non plus question d'un vote “ dynamique ”, puisque telle a été, un temps, la lubie des argumentaires solfériniens. Le fait d'arriver en tête au premier tour n'a jamais impliqué quoi que ce soit comme certitude d'être élu au second ! Jospin était de loin en tête au premier tour en 1995 et Miterrand était loin derrière Giscard en 1981. Cette nouvelle marotte d'un soit-disant “ vote dynamique ” est au contraire une manière de nier que le premier tour est un moment pour voter pour ses idées et ceux qui les représentent le mieux. Ce qui compte avant tout, c'est de pouvoirrassembler au second tour. Et pour cela, il faut pouvoir bénéficier de réserves de voix, et non pas dilapider ses forces dans un attroupement sur une candidature fantoche et vide dès le premier tour, censée réunir tout le monde autour du plus petit dénominateur commun, mais qui ne fera que repousser ceux qui étaient déjà dégoûtés par les combines politiciennes indignes. C'est cette stratégie suicidaire qui a conduit au délitement total de la gauche italienne, en la menant vers des alliances incensées avec le centre. 


4. Le “ vote gagnant ” est le vote Front de Gauche
La toute nouvelle trouvaille du PS, leur élément de langage inédit, c'est d'appeler au “ vote gagnant ”. C'est tout de même un comble pour une formation politique qui n'a pas été fichue de gagner une seule élection nationale depuis Miterrand, incapable de convaincre les électeurs sur un vrai programme de gauche ! Par contre, ceux qui ont remporté une élection majeure, il n'y a pas si longtemps que ça, ce sont les tenants de la gauche du NON, au referendum de 2005. Or, le Front de Gauche, c'est justement le projet politique qui vient donner un programme à ce Non. C'est l'horizon républicain et de conquêtes sociales qui donnera corps à la souveraineté du Peuple, afin qu'il soit en mesure de s'opposer à la dictature des marchés financiers en Europe. Voter Front de Gauche, c'est faire gagner le Non et triompher la Gauche. 



5. Nous sommes les meilleurs rassembleurs de la gauche 
De plus, il y a une vieille tradition républicaine qui fait que, quelque soit le candidat de gauche le mieux placé au second tour, toute la gauche vote pour lui, afin de faire barrage à la droite. Même le NPA a dit qu'il appellerait à battre Sarkozy, c'est dire ! Donc, il n'y a aucun danger que des voix de gauche manquent à l'appel. En principe… En principe, car justement, c'est le Front de Gauche qui se place comme le meilleur rassembleur des voix de gauche. En effet, Hollande ne cesse de répéter sur tous les tons et à longueur d'émission que son programme est non-négociable et qu'il ne sera pas question d'en modifier une virgule, quand bien même le Front de Gauche ferait un très haut score. Alors que Mélenchon, lui, a dit et redit que, si c'était le Front de Gauche qui arrivait en tête, il négocierait avec le PS, les Verts et l'extrême-gauche. Qui, dès lors, est en position de rassembler toute la gauche, afin qu'aucune voix ne fasse défaut pour battre Sarkozy ? Celui qui dit « je ne discuterai pas, mon programme est à prendre ou à laisser » (dixit Cahuzac, d'ailleurs) ou ceux qui déclarent que leur mission est de parler à toute la gauche et de respecter toutes les formations qui la composent pour battre la droite et accéder au pouvoir pour le rendre au Peuple ?


6. Le Front de Gauche est le rempart contre le Front National
Par ailleurs, s'il n'y a plus de danger Le Pen au second tour et si nous pouvons à nouveau voter pour des idées, ce n'est certainement pas grâce aux socialistes, qui passent plus de temps à mépriser les autres partis de gauche (que ce soit à travers des insultes pures et simples ou grâce à des compromis pourris et humiliants, qui n'engagent que ceux qui les croient) qu'à attaquer l'extrême-droite. Ceux qui se sont chargés de stopper la progression du FN et de le faire reculer partout, dans les têtes et dans les usines, c'est le Front de Gauche. C'est notre stratégie Front contre Front qui a fait s'évaporer l'épouvantail Le Pen, qui permettait au système de s'auto-entretenir dans un bipartisme pépère, en jouant sur la peur du 21 avril. Le vote Front de Gauche, c'est dès lors le vote qui permet de mettre le Front National loin derrière la Gauche. 


7. Le PS a trahi le Peuple
Puisqu'on en est à ce que le PS ne fait pas, voilà, par contre, ce qu'il a fait : trahir le Peuple, par trois fois déjà ! Le Oui au TCE en 2005 ; le vote scélérat du traité de Lisbonne en 2007, à Versailles (bonjour le symbole !), dans le dos du Peuple qui avait voté Non ; enfin, l'abstention coupable au Parlement, qui a permis de faire passer le Mécanisme Européen de Stabilité qui n'est ni plus, ni moins qu'un putsch financier en Europe (voici ce qu'en a dit Mélenchon). C'est cette attitude et ces trahisons à répétition qui font perdre la gauche en lui retirant tout crédit auprès de la population. Le vote Front de Gauche, lui, ouvre la voie à une véritable souveraineté du Peuple à travers une VIe République, conquise contre les marchés qui veulent en finir avec la démocratie en Europe. 


8. Nous devons préparer les législatives dès le premier tour
Par ailleurs, si le but est aussi de préparer les législatives, eh bien, justement, un haut score du Front de Gauche déclenchera, en revanche, une dynamique et permettra de poser les conditions de possibilité d'une “ vague rouge ” à l'Assemblée. C'est n'est qu'avec un Mélenchon fort que nous pourrons avoir le tremplin nécessaire pour conquérir le Parlement et former une majorité. Et c'est ce qui va permettre d'effectuer le tournant nécessaire pour se sortir de l'impasse dans laquelle ce système nous entraîne inéluctablement, en faisant avancer nos idées, la République sociale et la planification écologique par exemple, et ce même si nous ne sommes pas élus au second tour de l'élection présidentielle. 


9. Il faut imaginer le débat de second tour
De manière certes un peu facétieuse, mais diablement efficace, imaginons donc un instant à quoi pourrait bien ressembler le débat de second tour. Imaginons d'une part un Hollande-Sarkozy : ils sont d'accord sur quasiment tout du point de vue économique, approuvent l'austérité à appliquer aux peuples, promettent de rembourser la dette, quels que soient les taux d'intérêt et son détail, etc… Souhaitons-nous vraiment un débat qui porte sur le hallal ou sur le permis de conduire ? Ça va être passionant. Maintenant, imaginons d'autre part un débat Mélenchon-Sarkozy. À votre avis, qui a le plus de chance de plier Sarko en dix mille ? “ Flamby ” ou l'homme qui a fait baisser les yeux à l'extrême-droite devant des millions de téléspectateurs ? La réponse est dans la question, n'est-ce pas ?


10. Jetons un coup d'œil du côté de nos voisins européens
Dès lors, au vu de tous ces arguments, la question n'est plus du tout « Y aura-t-il un candidat de gauche au second tour ? », mais bel et bien « Quel type de gauche voulons-nous au second tour ? ». Cela change drastiquement les données du problème. Car, en effet, que voulons-nous : une gauche de capitulation, qui vire à la collaboration avec les Marchés ? Ou une gauche de conquête sociale et d'implication populaire ? Et parler de capitulation et de collaboration, en ce qui concerne la sociale-démocratie, n'est pas une exagération ! Regardons autour de nous, en Europe. Ce sont chaque fois des sociaux-démocrates qui ont permis aux rapaces de la finance de s'abattre sur les populations, déjà exsangues, et de martyriser leur pays : Papandréou en Grèce (président de l'Internationale socialiste !), Zapatero en Espagne, Socrates au Portugal, … Ils n'ont même pas résisté deux minutes face aux Marchés et aux Banques ! Hollande au second tour, c'est une autoroute pour un gouvernement “ Hollandréou ”, si le Front de Gauche ne fait pas un très haut score. Ajoutons, de manière un peu amère, que la vive protestation du PS français, face à la collaboration du PS grec avec l'extrême-droite au sein du même gouvernement, se fait encore attendre. 



Et en cadeau Bonux, voici un onzième et dernier argument !


11. Et si c'était Sarkozy qui était le 3e homme ? 
Et puis, il faut bien se demander quelque chose : et si Sarko était honteusement surestimé dans les sondages ? Et si en fait on pouvait, en votant pour le Front de Gauche dès le premier tour, foutre une raclée à la droite et à l'extrême-droite, en leur barrant la route pour le second tour ? Est-ce que ça ne serait pas savoureux de pouvoir leur infliger cette défaite cuisante et cette humiliation publique, comme nous l'avons eue nous-mêmes en 2002 ? Cette situation électorale permettrait en plus de régler un problème, de façon définitve, au sein de la gauche. En effet, un deuxième tour Hollande-Mélenchon (et de plus en plus de gens et de journalistes commencent à envisager cette hypothèse) permettrait de trancher la question : quel est le vrai visage de la gauche, le social-libéralisme ou le socialisme républicain ? En votant pour le Front de Gauche, dès le premier tour, nous donnons une chance à un vrai débat d'idées à gauche — ce que le PS esquive depuis le début de la campagne en agitant l'incantation du vote utile et en refusant toute discussion publique avec nous.


Pour les quelques réfractaires qui ne seraient toujours pas convaincus, voici encore un lien avec un argumentaire Front de Gauche contre le vote utile : il est plutôt bien ficelé. Il serait dramatique que la France rate le train de l'Histoire. La meilleure façon de virer Sarko, c'est de voter Mélenchon et de renforcer la gauche, par ce biais. Pas d'aller dilapider ses forces dans une candidature creuse dès le premier tour, en vidant le vote de gauche de son sens et de sa substance, et en prenant le risque d'entériner cet attentat contre la souveraineté du Peuple qu'est le Mécanisme Européen de Stabilité."


On peut retrouver l'argumentaire sur la page de l'auteur.


À faire tourner !

mercredi 11 avril 2012

Face à la crise: la solidarité. Suite

En janvier, j'avais publié le texte que mes camarades du Front de Gauche avaient écrit pour une Caisse de Solidarité Productive, qui permettrait entre autres de financer le smic à 1700 €, notamment pour les TPE/PME.
Voici une vidéo qui me met en joie car le camarade de la Réunion qui est interviewé l'explique très bien.




Cette vidéo accompagnée d'un article très intéressant sur l'action des jeunes de l'AFJER (Alliance des Jeunes pour la Formation à la Réunion) se trouve ici.


Par ailleurs, j'avais rapidement évoqué l'article qu'Emmanuel Chaumery a écrit sur Rue 89, intitulé Les patrons doivent voter pour le smic à 1700€ de Mélenchon adressé particulièrement aux patrons, et qui parlait justement de cette proposition de Caisse de Solidarité Productive comme solution viable du programme du Front de Gauche.


Je vois aujourd'hui qu'il lance un appel aux patrons à soutenir le Front de Gauche, paru sur place au peuple:  Appel à un Front de Gauche des artisans, commerçants et patrons de TPE/PME


À faire tourner !!!!



Les chiens de garde, suite

J-11
Aujourd'hui, toujours sur France Inter, la pensée dominante s'est exprimée à nouveau. 


Suite à une chronique caricaturale de Daniel Morin qui dépeint Mélenchon comme un gueulard intolérant et dictatorial, voilà l'invité Plantu qui se permet de nous resservir sa morale, sous forme de parole d'évangile en remerciant le chroniqueur, je cite :
"- Merci beaucoup, et je rappelle que l'homme politique dont vous venez de parler est un admirateur d'Hugo Chávez au Venezuela,
- et de Castro ! ajoute Daniel Morin,
- et il y a une dessinatrice, reprend Plantu, qui s'appelle Rayma, au Venezuela, qui en bave parce qu'elle a son Mélenchon sur le dos, seulement il est au pouvoir et il n'est pas possible de s'exprimer librement quand Hugo Chávez est président de la république au Venezuela, donc ça donne des idées sur l'avenir de la tolérance en France.
- C'est bien, ça remet les choses en place, merci de nous le rappeler.", conclue une autre chroniqueuse, des fois qu'on n'ai pas compris qu'il fallait comprendre que Mélenchon est horrible dictateur en herbe, pour qui il serait criminel de voter !"






Alors là, on ne s'y attendait pas à celle là ! 
Plantu, qui avait fait un dessin il y a un plus d'un an (voir plus bas), qui représente Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon tenant le même programme,"tous pourris", et surtout Jean-Luc Mélenchon portant un brassard qui rappelle le brassard nazi... se permet de pleurer sur l'avenir de la France ? (d'ailleurs, ça veut dire que la présidence de Mélenchon fait partie des possibilités dans sa tête...)


Ce puriste qu'est Plantu n'a d'ailleurs eu aucun problème pour recevoir un chèque de 10 000€, à l'occasion du prix "Doha Capitale Culturelle Arabe", des mains de l'ambassadeur du Qatar, Mohamed Al Kuwari, comme le montre très bien cet article détaillé dont je reprends quelques lignes : 
"En recevant le prix, le dessinateur a prononcé un discours mielleux où l'on a pu entendre: "Que ce soit au Qatar ou au Proche-Orient, j'apprends beaucoup sur la liberté d'expression et sur la liberté de penser.""






C'est donc que Monsieur-père-la-morale-bien-pensant-mais-quand-même-bien-planqué apprend ce que c'est que la liberté de la presse au Qatar ? Remarquez, tant que ça rapporte du fric et qu'il peut librement nous faire la morale, applaudi par la bien-pensance d'Inter...



Dans un grand professionnalisme, Isabelle Giordano a pris son courage à deux mains pour signaler au dessinateur que ce qu'il venait de dire sur Mélenchon avait provoqué la fureur des auditeurs:
"- Alors Plantu, je me fais la voix des auditeurs mécontents... Des auditeurs ne sont pas contents, voilà, vos propos ont choqué, ce que vous venez de dire sur Mélenchon, il y a des gens qui le contestent donc je fais passer le message.
- Ah mais ils ont le droit ! répond Plantu dégoulinant de mépris. Je les invite à aller à Caracas et de savoir comment les dessinateurs et les dessinatrices (...) Rayma est une dessinatrice qui a un mal fou à s'exprimer à Caracas"


J'en conclus que Plantu pourrait nous en apprendre sur la liberté de la presse, lui qui a tout appris au Qatar !




Mais ce n'est pas le seul !



Est-ce qu'ils paniqueraient tous ? 


Hier soir chez Taddei, pour ne prendre qu'un exemple, Michel Onfray a déversé son venin sur Mélenchon en prenant exemple sur Parisot qui avait dit qu'il représentait la Terreur. Onfray, après avoir comparé Robespierre à Brasillac ou encore à  Eichmann, nous a livré un raisonnement immonde sur le fait qu'un type qui s'inspire de Robespierre et de Saint Just, ne mérite pas de se présenter à la résidence de la République. 


Mais voici que l'on découvre que tout le monde flippe pour son poste et pour ses intérêts ! J'me marre ! chacun y va de sa petite stratégie pour essayer de nous casser du sucre sur le dos.
Plus ils y vont,  et moins il y aura de gens qui serons dupes, et plus nous serons à voter pour le Front de Gauche !!!
Comme en 2005 ! le Non, c'était le camp du mal, de l'utopie et des extrêmes, le Oui, le camp de la raison et du réalisme !! 
Et puis le peuple s'exprima... 


Ce matin, je trouve un article très intéressant paru dans Agoravox intitulé Tous contre Mélenchon ! qui reprend toutes les attaques des uns et des autres sur Mélenchon. 
Nous saurons nous en souvenir...
Ce même article cite un très bon article de Mathias Reymond paru dans Acrimed, le site action critique des médias, que je me permets de reprendre ici :



Les éditocrates contre Jean-Luc Mélenchon


par Mathias Reymondle 10 avril 2012


Le traitement médiatique de la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 confirme les enseignements de celle de 2007 : hors de la droite et de la gauche de gouvernement (flanquées du centre qui séjourne entre les deux), point de salut et surtout point de discussion légitime. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer le mépris et l’animosité affichés pour ceux que l’on qualifie de « petits », même lorsque, selon les sondages, ils deviennent « moyens », comme c’est le cas maintenant de Jean-Luc Mélenchon.
Tristesse des éditorialistes et des commentateurs politiques quand les sondages d’intention de vote qu’ils consomment quotidiennement consacrent deux favoris ; point de suspense ! Il ne leur reste plus qu’à collectionner les « petites phrases » et à ausculter les stratégies de communication des duettistes. Joie des éditorialistes et des commentateurs politiques quand les sondages leur offrent une course pour le poste de « troisième homme » ! En 1995, il se nommait Jacques Chirac (en réalité ce fut Edouard Balladur). En 2002, il s’appelait Jean-Pierre Chevènement (en réalité ce fut Lionel Jospin). Et en 2007, c’était François Bayrou.
Cette année, en 2012, même si les sondages n’ont pas totalement recalé François Bayrou et Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon remplit cet office et alimente les bavardages au sein de l’éditocratie qui loue son « talent oratoire », son « amour pour la littérature »,et même sa capacité à mobiliser... Jusqu’à ce qu’ils sonnent la fin de la récré.
Les portraits à charge n’ont pas manqué. Sur RTL par exemple, Serge July présente Mélenchon comme « le tribun de la grogne romantique » (15 mars 2012). Eric Le Boucher, lui, trouve que« Jean-Luc Mélenchon est un rigolo. Un rigolo de prétoire, un rigolo de JT, un rigolo malin, un rigolo drôle. » (Slate.fr, le 18 mars 2012) Pas mieux pour Christophe Barbier qui veut « en finir avec Mélenchon », ce personnage au « verbe haut et [aux] idées courtes, mi-tribun, mi-guignol » (L’Express, 14 mars 2012). Pierre Assouline, dans Le Monde des Livres, le décrit comme un « terrible tribun robespierriste » (6 avril 2012). Etc.
Et le candidat du Front de Gauche scelle l’accord entre les éditorialistes dans leurs traditionnelles confrontations. Ainsi quand Ivan Rioufol du Figaro affirme de Mélenchon qu’« il est habité par une sorte de haine qui se voit dans ses discours et dans les discours de ceux qui le soutiennent », Claude Weill du Nouvel Observateurlui réplique : « C’est vrai qu’il a quelques fois du mal à se contrôler. » (5 avril, I-télé)
Mais plus que les portraits, ce sont les commentaires proprement politiques qui mobilisent les propagandistes du bipartisme raisonnable.

Égal de Le Pen et complice de Sarkozy ?
Des médias en campagne se sont déjà amusés à renvoyer dos à dos extrême-droite et extrême-gauche, et ici le Front National et le Front de gauche. Ainsi Canal Plus avait consacré une émission entière du « Grand Journal » (9 février 2012) à chercher les similitudes entre les deux mouvements. Expert en ressemblances, Michel Denisot avait subtilement relevé les plus probantes (« le mot “front” déjà » ; « deux leaders tribuns et champions de la formule taxés souvent de populisme » (par qui ?) ; « qui ont la même cible : l’anti-système (sic)  ») [1]. Plantu, aussi caricatural que ses caricatures avait osé ce parallèle dans L’Express
… Et Le Monde n’avait pas hésité à transformer sa titraille en éditorial : « Mélenchon-Le Pen, le match des populismes » (8 février 2012).
Mais depuis quelques semaines, ce procès ne suffit plus : il convient de s’inquiéter pour l’avenir de François Hollande. Le Journal du Dimanche (1er avril 2012) s’alarme : « Mélenchon peut-il faire perdre Hollande ? » Dans L’Express, on titre : « Hollande va-t-il perdre ? »  ; et le sous-titre est explicite : « Les ravages de Mélenchon » (4 avril 2012). Et Jacques Julliard, dans Marianne (7 avril 2012) joue les copistes : « Mélenchon peut-il faire perdre Hollande ? » Motif de cette sollicitude ? Plus le score de Mélenchon sera élevé au premier tour, et plus faible serait celui du candidat socialiste au second. Rien n’atteste que cette pseudo-analyse soit fondée, bien au contraire [2]. Mais son caractère délibérément partisan ne fait aucun doute : haro sur Mélenchon !
Anne Sinclair sur le site à la mode huffingtonpost.fr n’est pas très originale : « Mélenchon grignote l’électorat de Hollande. » Et elle ajoute : « si Nicolas Sarkozy se bat pour être en tête et François Hollande plaide à ce point pour le vote utile, c’est qu’arriver devant au premier tour a une importance sur la suite et la dynamique de la campagne. Et que, après, nul ne sait ce qui peut se passer  » (18 mars 2012).
Patrick Jarreau dans Le Monde du 20 mars 2012 affecte d’analyser ce qu’il redoute : « L’UMP compte sur M. Mélenchon pour obliger le candidat socialiste à gauchir son discours et dissuader ainsi les électeurs centristes de l’élire ou de le laisser passer au second tour. Au siècle dernier, les marxistes-léninistes appelaient cela une alliance objective . » Ce rappel de la période stalinienne est le bienvenu, puisque l’on pourrait, avec ce type d’argument, soutenir tout et son contraire : que Marine Le Pen est le meilleur allié de François Hollande puisqu’elle oblige Nicolas Sarkozy à « droitiser » son discours et à faire ainsi le jeu du candidat socialiste… Ou que la modération de François Hollande le rend complice de Jean-Luc Mélenchon ? Ou que… 
La tonalité est la même chez Serge Raffy sur le site du Nouvel Observateur, le 16 mars 2012 : « Le candidat du Front de gauche, lentement mais sûrement, est devenu, à son corps défendant,l’idiot utile de l’Élysée . Il est le virus malin qui affaiblit jour après jour François Hollande. » Puis, il ajoute : « Mélenchon est donc une grenade dégoupillée dans le camp du PS. (…) Mélenchon piège à cons ? Il ne faut rien exagérer. Il a déjà clairement annoncé qu’il appellera à voter Hollande au deuxième tour. Mais l’amour immodéré que lui porte soudainement la droite est pour le moins suspect. » De là à crier au complot sarkozyste, il n’y a qu’un pas… que Serge Raffy n’hésite pas à franchir : « En haut lieu, on a mis au point un plan de bataille, simple comme bonjour : il faut gonfler à l’hélium le Zorro de la lutte des classes, lui permettre de se rapprocher des 15 % et mettre François Hollande en culottes courtes pour le second tour. Le piège est tellement gros qu’on n’ose pas le regarder en face. A tort. En prenant la Bastille, Mélenchon pourrait bien faire perdre l’Élysée à la Gauche. Délicat paradoxe... »
Dans L’Express, Christophe Barbier, visionnaire, ne s’arrête pas au premier tour de l’élection et à ses conséquences pour le second :« son idéologie, trotsko-marxo-protecto-nationaliste, pourrait bien polluer l’éventuel quinquennat de François Hollande. En effet, si la prime au méchant vaut à Mélenchon de créer la surprise dans les urnes, le nouveau président devra faire avec. » Pour le libelliste multicarte, « le socialisme de gestion serait alors pris en otagesur sa gauche » (14 mars 2012). Quelle angoisse !
Passéiste et héritier de la terreur ? 
S’ils aiment désigner un troisième homme, les éditocrates lui recommandent toujours de rester à sa place de troisième homme. Et dès l’instant où il deviendra trop embarrassant et trop présent, la critique se fera plus acerbe et le ton plus virulent. D’autant plus si ce dernier sort du cadre bien défini de l’orthodoxie libérale…
Depuis que Jean-Luc Mélenchon a franchi la barre des 10 % dans les sondages d’intentions de vote, les médias découvrent son programme. Là encore, les condamnations sont quasiment unanimes.
« Détonnant et déconnant », proclamait fièrement le site du Nouvel Observateur (comme le montre l’url de l’article ci-dessous) qui, modifié, annonce désormais humblement en titre que Mélenchon a« un programme économique irréaliste ». En se basant en partie sur des estimations et des chiffrages réalisés par l’Institut de l’Entreprise, un think tank patronal proche du Medef, l’hebdomadaire affirme que « le projet du candidat du Front de gauche isolerait la France au sein des pays développés avec un taux de dépenses publiques record » (5 avril 2012).


Alors que Le Monde présente (enfin !) le projet du Front de gauche, le quotidien vespéral rédige sur la même page un contre-argumentaire expliquant (en citant cette fois le très libéral Institut Montaigne) que ce « programme s’affranchit des contraintes » (5 avril 2012). Sur BFMTV, on décrit ce programme comme« déraisonnable et excessivement coûteux », puis les mêmes estimations sont reprises : « on (sic) a chiffré aujourd’hui le programme de Jean-Luc Mélenchon à plus de 100 milliards d’euros » (5 avril 2012).
Ce « on » définit invariablement la cohorte des économistes dominants et omniprésents. À titre d’exemple, et c’est un indicateur sérieux, l’économiste Jacques Généreux, auparavant régulièrement invité dans les médias, l’est bien moins depuis qu’il soutient Jean-Luc Mélenchon, alors même que l’actualité économique aurait dû favoriser sa présence…
L’apparente froideur des diagnostics ne dissimule pas vraiment la virulence des commentaires. Par exemple, Eric Le Boucher surSlate.fr se laisse aller : « le programme est un tissu de conneries. On peut admettre le but : faire rendre gorge à la finance, renverser le nouvel Ancien Régime, celui des marchés financiers, OK, c’est populaire, c’est tendance. (…) Mais lisez, dans le détail, son programme. C’est bien simple : on est chez les comiques » (18 mars 2012). Puis, en réaction aux nombreux commentaires d’internautes surpris par le ton de l’article, Le Boucher réplique : « Je ne suisque journaliste, qui lit, qui écoute, et qui juge que le programme de JLM est en effet un tissu d’âneries. Je persiste et signe. » Où l’on apprend qu’un simple journaliste est d’abord un juge…
… Qui, s’il s’abstient de donner des consignes de vote, incendie les adversaires de ses jugements éclairés. Ainsi, dans L’Express, Christophe Barbier, qui sait soigner les apparences, s’était défendu de tout parti-pris électoraliste : « Dans la présidentielle de 2012,L’Express choisit son camp : celui de ses lecteurs. Pas question d’appeler à voter pour un candidat, ni de soutenir un clan contre un autre » (22 mars 2012). Mais si l’hebdomadaire devait soutenir un candidat, une chose est certaine, ce ne serait pas Jean-Luc Mélenchon, comme le laisse penser la lecture de l’éditorial de Barbier : « Jean-Luc Mélenchon aime les effets de manches, y compris les manches de pioche » (14 mars 2012).

Dans l’un de ces faux débats qui, sur RTL, « oppose » en « compères » Jean-Michel Aphatie et Alain Duhamel, ce dernier, après avoir salué la culture et le talent oratoire du candidat de Front de gauche, modère son enthousiasme : « Ses réponses ne valent pas son talent, bien entendu. Du tout. » Une semaine plus tard, il ajoute, sur la même radio : « Son idéologie me paraît assez enfantine. (…) Ce phénomène [Mélenchon], il a des côtés inutiles »(2 avril 2012). Inutile ? Non, passéiste : pour Joseph Macé Scaron, de Marianne, cela ne fait pas de doute, le candidat du Front de gauche « est un phénomène extrêmement vintage. C’est-à-dire un goût pour le passé. » (I-Télé, 2 avril 2012).
Passéiste ? Pas seulement. Selon Serge Raffy, « pour les vieux staliniens du PC , Mélenchon est du pain béni : il ressuscite toutes les vieilles lunes du communisme en décrépitude » (Le Nouvel Observateur, 18 mars 2012). Inquiet, Ivan Rioufol, sur RTL, prévient : « On n’a pas bien perçu sa violence historique. (…) Je suis d’accord avec Laurence Parisot du Medef, quand elle rappelle qu’il est l’héritier de la Terreur . » (2 avril 2012). De son côté, Yves Thréard, du Figaro s’énerve sur I-Télé contre certains candidats qui « vivent, affirme-t-il, dans les années 50 » et surtout contre « Mélenchon [qui] veut nationaliser la France et revenir au kolkhoze . » (2 avril 2012). Tant de finesse déconcerte !
Que l’on approuve ou non le projet du Front de gauche – ce n’est pas notre rôle de nous prononcer ou de soutenir un quelconque candidat – le moins que l’on puisse dire c’est que les talentueux « pédagogues » qui avaient encadré le débat lors du référendum sur le Traité constitutionnel en 2005 sont de retour ! Et ils n’ont rien perdu du sens de la nuance. Celui dont fait preuve Jacques Julliard mérite d’être souligné : « Il faut faire sa part du rêve. Jean-Luc Mélenchon le dit avec ses mots. (…) Je me méfie instinctivement des gens qui se donnent pour mission de me faire rêver. Je suis assez grand pour rêver tout seul. Et les enthousiasmes collectifs organisés, tels qu’on les pratiquait dans l’Allemagne nazie et la Russie soviétique, très peu pour moi. » [3] Les militants « enthousiastes » mobilisés autour du candidat du Front de gauche apprécieront…
Mathias Reymond

Notes

[2] En 2007, le score cumulé de l’extrême-gauche est faible (environ 9 %), et c’est le candidat de droite qui l’emporte au second tour ; à l’inverse, en 1981, le score du Parti Communiste est supérieur à 15%, et le candidat socialiste élimine le candidat sortant.
[3Marianne, 7 avril 2012. Cité sur le blog de Sébastien Fontenelle.

mardi 10 avril 2012

Les chiens de garde

J-12


Aujourd'hui sur France Inter, nous avons entendu une des dernières interventions audiovisuelles de Jean-Luc Mélenchon avant le premier tour, après une chronique de Thomas Legrand sur la "complémentarité de Hollande et de Mélenchon, ou Quand-l'idéologie-dominante-vous-méprise
attention, je cite: 


"Et les électeurs de Mélenchon comptent se reporter massivement sur Hollande au second tour. Ce n’est pas simplement l’application de la fameuse discipline républicaine, ni l’application de l’adage selon lequel, au premier tour on choisit, et au second on élimine… Il faut arpenter la foule des meetings de Jean-Luc Mélenchon pour comprendre."(...)"Et c’est justement parce que Jean-Luc Mélenchon sait qu’il ne sera pas en charge des affaires de la France dans un mois que ses mots, ses propositions ne sont pas soumis à la réalité immédiate. Ils sont d’autant plus attractifs ! Il peut user à loisir du lyrisme classique de gauche sans conséquences. Il a le talent pour ça. L’électeur en a besoin ! L’électeur de gauche sait qu’il finira par voter pour une forme de rigueur, un peu sinistre mais nécessaire. Alors pour supporter cette réalité, il se fait un petit shoot de Louise Michel et de cri du peuple avec Jean-Luc Mélenchon"(...)"Un électeur de gauche peut vibrer pour Mélenchon et acquiescer à Hollande. L’élection à deux tours permet d’exprimer cette contradiction intime. Cet électeur-là est contradictoire et sincère à la fois… On le trouve en nombre dans les meetings de Jean-Luc Mélenchon. Si Jean-Luc Mélenchon ne comprend pas ce phénomène, son succès finira par lui monter à la tête… mais je pense qu’il en est totalement conscient."


Bon, alors si Thomas Legrand le dit, c'est que ça doit être vrai... D'ailleurs, à quoi bon faire campagne quand le Hollande le fait si bien ?
Un bon coup de mépris pour les électeurs qui s'amusent avec le bouffon du village mais qui finiront par retrouver la raison et faire ce qu'on leur dit. Attention, bande chiens de garde, rappelez vous du mépris que vous aviez à l'époque pour les électeurs minoritaires (55% au final) qui ne comprenait rien et qui allaient bientôt voter "non" au TCE !
Chaque fois que vous montrez vos crocs, cela enrage nos troupes et les fait passer à l'acte. Ainsi nous répondrons par le vote. 


Et ensuite, ils s'étonnent que Mélenchon "réagisse" à l'édito de Thomas Legrand.






Mais ils sont drôles à France Inter, parce que malgré le mépris constant du haut de leur médiocrité, ils n'ont toujours pas compris, pour éviter de se ridiculiser en public, que ce n'est pas une mauvaise chose de se renseigner sur le blog de Jean-Luc Mélenchon avant de l'attaquer sur des sujets qu'il a mieux travaillé qu'eux ! 
Dans son post, notre candidat explique clairement en quoi l'étude sur le coût de l'augmentation du smic n'est pas à prendre au sérieux: 
"La rigueur des estimations proposées est aussi plombée par les références et méthodes de calcul. Ainsi pour la menace bidon de 800 000 suppressions d’emplois liée au passage du SMIC à 1700 euros combiné avec la fin des allégements de cotisations sociales ! Evidemment il est fait comme si la fin des exonérations était immédiate alors qu’elle sera progressive et conditionnée aux politiques d’emploi et d’investissement des entreprises. « l’Institut » n’hésite pas à prétende que « la pertinence et l’efficacité » de ces exonérations « sont démontrées ». Il ne cite pour cela que deux études émanant du gouvernement. A l’inverse il ne mentionne même pas les rapports de la Cour des comptes qui disent exactement le contraire. Enfin, pour prétendre que le SMIC à 1700 euros supprimerait des emplois, l’Institut de l’entreprise est allé chercher une étude de l’INSEE datant de 2000 sur l’évaluation des causes du chômage. Ce n’est jamais qu’un document qui a donc déjà onze ans. Mais cette étude d’il y a onze ans s’appuyait sur des données de 1997. Au total quel peut bien être la valeur d’une évaluation sur des bases qui ont 15 ans pour calculer l’impact actuel d’une hausse du SMIC ? "
Ce n'est pourtant pas bien long à lire ! surtout quand on est payé un peu plus qu'un smic à 1700€ brut pour faire le boulot !


La vidéo en entier se trouve ici


En tout cas, je ne peux m'empêcher de me plaire à contempler cette image: 




Comme quoi, les idées font leur chemin ...


En parlant d'idées, en voilà une que Jean-Luc Mélenchon a évoquée ce matin pour expliquer comment le Front de Gauche compte financer le smic à 1700€, notamment dans les TPE/PME. La Caisse de Solidarité Productive. C'est à dire qu' il propose de "mutualiser la dépense de cotisation sociales" en imaginant une Caisse de péréquation.  (vers les 1'40'' dans la deuxième vidéo)
Quelle ne fut pas ma joie de constater que le Front de Gauche porte cette idée novatrice et qui est pour ainsi dire une sorte de sécurité sociale pour les entreprises !
Cette Caisse est, à chaque fois que nous l'évoquons, l'argument qui l'emporte sur les autres concernant les questions du financement du smic à 1700€ pour les TPE/PME et c'est celui qui a convaincu beaucoup d'indécis avec qui nous discutons et notamment des artisans et des auto-entrepreneurs. 
Cette idée intéresse de plus en plus de monde et en nous en emparant publiquement, elle pourrait nous faire gagner une sérieuse avance dans la dernière ligne droite !


Je signale au passage la tribune écrite par un patron, Emmanuel Chaumery, qui explique pourquoi "Les patrons doivent voter pour le smic à 1700€ de Mélenchon", sur Rue 89 et qui reprend la Caisse de Solidarité Productive dans son argumentaire.


La lutte continue !!

32% d'abstentionnistes... selon les sondages...la faute à pas de chance ?

En faisant un petit tour sur le site de l'éducation nationale,  pour me renseigner sur les dates de vacances scolaires, voici ce que je trouve pour les vacances de printemps 2012 :


Zone A: du samedi 7 avril au lundi 23 avril au matin.
Zone B : du samedi 21 avril au lundi 7 mai au matin.
Zone C : du samedi 14 avril au lundi 30 avril au matin.


Élections présidentielles :
1er tour : Dimanche 22 avril (3 zones concernées)
2ème tour : Dimanche 6 mai (1 zone concernée)


Puis j'écoute France Info ce matin qui évoque un sondage élevant le nombre d'abstentionnistes à 32%.
Même si nombre d'électeurs ne partent pas en vacances pendant les congés scolaires et que ce n'est pas la seule cause d'abstention, était-ce vraiment compliqué de trouver deux dimanches hors vacances scolaires ?


Et puis sur 20minutes.fr, j'apprécie le titre
"Les élections tombent en période de vacances et de ponts", comme si c'était l'oeuvre du fatum !





Qu'on ne s'étonne pas qu'il y ait tant d'abstention !



Aucun candidat, à part Jean-Luc Mélenchon, n'appelle réellement les abstentionnistes à voter!